Forum / Roleplay / Histoire de Ferdinand l'acheveur
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23 Juil 2017 à 01h01 | #1
'Jour, je fait une tite histoire, parce que j'ai été inspiré par les trucs que j'ai lu sur votre forum, ptet qu'elle aura une suite, peut-être pas, m'enfin bonne lecture.
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C'est la nuit pesante et lourde d'un lendemain de bataille qui sert de commencement à cette histoire, les corps des nubs jonchent la plaine, leur visages éteints sont éclairés par l'inquiétante lumière de la lune. Des deux cotés du champ de bataille, les camps bleus et rouges font la fêtes, l'on entend au loin les rires étouffés et les cris joyeux des ivrognes, des deux cotés ils croient avoir gagnés, ils en ont tués un paquet dans chaque camp.
L'on peut dire que c'est une nuit joyeuse, les rouges et les bleus sont heureux, et plus heureux encore sont les chapardeurs, ces silhouettes qui traine leur carcasse sur les charniers, ces loqueteux qui fouillent les corps un par un, à l'affut de quelques objets précieux laissés dans une poche, de quelques souvenirs de la famille, des boussoles en or, ils traînent des gros sacs de toiles sur leur dos, et prennent avec leur mains graisseuse, les armes, les munitions, tout ce qui se vend, allant même jusqu'à arracher les dents en or.
Quelquefois, une dispute éclate entre deux chapardeurs, mais elle est rapidement éteinte d'un coup d'opinel dans le ventre du moins vigoureux, les corbeaux et les chiens sauvages ont alors de la viande fraîche à se disputer, le ventre gâté par la viande pourrie des soldats.
Au milieu de ce tableau, il y'a un homme qui n'est pas heureux, c'est Ferdinand l'acheveur, qui continue à travailler encore tard la nuit, alors qu'il ne rêve qu'à étancher sa soif et à dormir dans un lit douillet. Il marche, silhouette passagère dans les rangées de corps, on le confondrait facilement à un chapardeur, mais son œil à lui ne guette pas la lueur de quelques objets intéressant, il cherche un souffle, un geste, un signe de vie, ses yeux se plissent pour distinguer dans l'obscurité quelques mouvements suspects, et quand les nuages couvrent la lune et ses rayons, il lâche en juron en manquant de trébucher contre une jambe coupée.
Quand Ferdinand trouve un nub dont la bouche laisse encore s'échapper quelques sons gutturaux où quelques suppliques désespérée, il lui plante sa hache dans le crâne d'un geste très professionnel, et si parfois l'agonisant lui crache son sang à la figure, où l'insulte de tout les noms, il répond calmement d'un air peiné " je fait que mon travail monsieur" et il l'achève.
Après plusieurs heures de fatigante besogne, il rentre au camp, éreinté, alors que l'aube pointe déjà le bout de son nez, un type à la mine ensommeillé est adossé à un pilier et semble l'attendre.
"Alors ? y'en avait combien ?"
"Sais pas"
"Bon voilà ta paie(dit-il en jetant quelques piécettes dans sa paume)va dans ton hamac, t'a l'air d'un mort"
Ferdinand répond d'un vague grommellement et range les pièces dans sa poche, derrière lui, l'aube rougeâtre éclaire les restes du champ de bataille et fait fuir les chapardeurs dans des directions désorganisés, on entend en fond les nombreux ronflements des soldats repus.
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C'est la nuit pesante et lourde d'un lendemain de bataille qui sert de commencement à cette histoire, les corps des nubs jonchent la plaine, leur visages éteints sont éclairés par l'inquiétante lumière de la lune. Des deux cotés du champ de bataille, les camps bleus et rouges font la fêtes, l'on entend au loin les rires étouffés et les cris joyeux des ivrognes, des deux cotés ils croient avoir gagnés, ils en ont tués un paquet dans chaque camp.
L'on peut dire que c'est une nuit joyeuse, les rouges et les bleus sont heureux, et plus heureux encore sont les chapardeurs, ces silhouettes qui traine leur carcasse sur les charniers, ces loqueteux qui fouillent les corps un par un, à l'affut de quelques objets précieux laissés dans une poche, de quelques souvenirs de la famille, des boussoles en or, ils traînent des gros sacs de toiles sur leur dos, et prennent avec leur mains graisseuse, les armes, les munitions, tout ce qui se vend, allant même jusqu'à arracher les dents en or.
Quelquefois, une dispute éclate entre deux chapardeurs, mais elle est rapidement éteinte d'un coup d'opinel dans le ventre du moins vigoureux, les corbeaux et les chiens sauvages ont alors de la viande fraîche à se disputer, le ventre gâté par la viande pourrie des soldats.
Au milieu de ce tableau, il y'a un homme qui n'est pas heureux, c'est Ferdinand l'acheveur, qui continue à travailler encore tard la nuit, alors qu'il ne rêve qu'à étancher sa soif et à dormir dans un lit douillet. Il marche, silhouette passagère dans les rangées de corps, on le confondrait facilement à un chapardeur, mais son œil à lui ne guette pas la lueur de quelques objets intéressant, il cherche un souffle, un geste, un signe de vie, ses yeux se plissent pour distinguer dans l'obscurité quelques mouvements suspects, et quand les nuages couvrent la lune et ses rayons, il lâche en juron en manquant de trébucher contre une jambe coupée.
Quand Ferdinand trouve un nub dont la bouche laisse encore s'échapper quelques sons gutturaux où quelques suppliques désespérée, il lui plante sa hache dans le crâne d'un geste très professionnel, et si parfois l'agonisant lui crache son sang à la figure, où l'insulte de tout les noms, il répond calmement d'un air peiné " je fait que mon travail monsieur" et il l'achève.
Après plusieurs heures de fatigante besogne, il rentre au camp, éreinté, alors que l'aube pointe déjà le bout de son nez, un type à la mine ensommeillé est adossé à un pilier et semble l'attendre.
"Alors ? y'en avait combien ?"
"Sais pas"
"Bon voilà ta paie(dit-il en jetant quelques piécettes dans sa paume)va dans ton hamac, t'a l'air d'un mort"
Ferdinand répond d'un vague grommellement et range les pièces dans sa poche, derrière lui, l'aube rougeâtre éclaire les restes du champ de bataille et fait fuir les chapardeurs dans des directions désorganisés, on entend en fond les nombreux ronflements des soldats repus.
9 nubs approuvent ce message
23 Juil 2017 à 10h10 | #2
Hey ! C'est vraiment pas mal ! Je suis heureuse que tu te sois décidé, continue, ça pounz~ ;)
23 Juil 2017 à 14h32 | #5
Merci z'êtes sympas :3 mais du coup faut que je trouve de quoi faire une suite moi x)
1 nub approuve ce message
23 Juil 2017 à 18h24 | #6
Yo, voilà donc une suite, sans doute réalisé avec trop d'empressement, m'enfin, bonne lecture :x
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Je me nomme Kirion, la chose s'est déroulé dans le milieu de la journée, nous étions, moi et mon frère, à bord d'une diligence qui traversait la frontière, mère nous avait envoyer prendre des nouvelles d'un lointain parent qui habitait dans les falaises.
La chose s'est déroulée trop rapidement pour que j'en comprenne le sens, on entendit d'abord des cris aux loin et des coups de feux, et rapidement, le chaos, la diligence s'est renversé, le cheval hennissait de frayeur, le cadavre du cocher est tombé devant ma figure, et semblait me regarder d'un air ébahi.
Et puis très rapidement, j'ai perdu connaissance.
Plus tard, je me suis réveillé dans un camp des guerriers rouges, au début, les gens autour de moi me traitaient bien, me parlait poliment, comme s'ils attendaient un pourboire, heureux d'avoir un noble parmi eux. Mais quand le capitaine des rouges, ne sachant que faire de moi, décida de m'embaucher en tant que troufion, l’attitude des nubs changea totalement, quand l'on me croisait on me lançait des invectives et ils n'hésitait pas à me faire des croches pattes quand je passait sur leur chemin. Mais je n'avait pas un corps taillé pour l'affrontement, alors je baissait le front, piteux, et ravalait ma rancœur.
Après avoir frôlé la mort trois fois de suite en une bataille, le commandant, exaspéré, m'a assigné aux cuisines en tant qu'assistant, je devait porter les chaudrons, servir le repas, et distribuer les vivres, je préférait ce morne quotidien au tourment de la guerre, alors je m'y suis rapidement habitué, bien que secrètement, je rêvait de rentrer chez moi, je voulait savoir si mon frère était encore vivant, n'ayant plus de nouvelles de lui depuis, mais je savait que si je sortait du camp, je me ferait flécher rapidement par un quelconque brigand, je suis bien trop faible et couard.
Ici, tout et tout le monde me dégoutait, j’avais été éduqué dans le goût de la finesse des choses, de la morale, des idéaux, et cette brutalité omniprésente me tuait à petit feu.
Les nubs rouges, mes compagnons d'infortunes, était des muscles sans crâne, ne sachant correctement enchaîner les mots sans s'embrouiller, et prenant chaque chose qu'ils ne comprenaient pas comme des menaces, ils étaient invivables, et puis avec quelle folie ils couraient vers la bataille tout les jours ! Avec la certitude de mourir bêtement pourtant, mais ils fonçaient tout de même.
Ils me débectaient tous, mais il y en avait un qui plus que tout les autres me faisait vomir, ce nub(si on peut appeler cela un nub) rien que le fait de penser à lui me donne des remous de dégoût dans l'estomac.
Il suivait de loin la troupe qui courrait au front, en traînant derrière ses haillons une hache de fer, il achevait un par un les agonisant que la troupe avait laissés là, certains était même bien en vie, et s'était caché sous les cadavres pour échapper au combat, mais ils mourraient tout de même, sous les coups méthodiques de la hache.
Dans mon imagination, il n'y à pas d'être plus horrible que ce nub, je me demandait comment un être pouvait avoir une âme à ce point noire pour achever des hommes qui pleurait toutes les larmes de leur corps, qui criait à leur mère, et cela sans aucun regret ni émoi quelconque. De plus, il était l'incarnation même de la lâcheté, il ne s'en prenait qu'a ceux qui était à terre, et si l'un d'eux se levait, il reculait et attendait qu'un soldat lui colle un carreau d'arbalète dans le bide pour le finir.
Enfin, un jour, on m'a envoyé dans sa cabane pour apporter des vivres, il n'était pas venu manger ce midi, et le commandant voulait que son acheveur reste bien nourri.
J'y suis rentré discrètement, et après avoir constaté qu'il n'était pas présent, j'ai fouillé un peu la pièce, ce qui m'a surpris tout d'abord c'est les Chemises étendues au dessus du lit, la moitiés était rouges, l'autre bleues, mais ce qui m'a interpellé d'autant plus encore, c'est les grosses piles de livres sur le bureau, dont un encore ouvert marqués de dessins d'astrologie. Mis au chaud sous son oreiller il y'avait un livre de poèmes, et prenant une page au hasard, je voyait que quelques vers étaient soulignés, ici "Il se sent, en dépit des célestes défenses- La Nuit vient, noir pirate aux cieux d'or"
Je ne pouvait, dans mon esprit, associer raisonnablement ces volumes à l'homme qu'était l'acheveur, l'être qui auparavant me dégoûtait était devenu pour moi une vaste énigme.
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Je me nomme Kirion, la chose s'est déroulé dans le milieu de la journée, nous étions, moi et mon frère, à bord d'une diligence qui traversait la frontière, mère nous avait envoyer prendre des nouvelles d'un lointain parent qui habitait dans les falaises.
La chose s'est déroulée trop rapidement pour que j'en comprenne le sens, on entendit d'abord des cris aux loin et des coups de feux, et rapidement, le chaos, la diligence s'est renversé, le cheval hennissait de frayeur, le cadavre du cocher est tombé devant ma figure, et semblait me regarder d'un air ébahi.
Et puis très rapidement, j'ai perdu connaissance.
Plus tard, je me suis réveillé dans un camp des guerriers rouges, au début, les gens autour de moi me traitaient bien, me parlait poliment, comme s'ils attendaient un pourboire, heureux d'avoir un noble parmi eux. Mais quand le capitaine des rouges, ne sachant que faire de moi, décida de m'embaucher en tant que troufion, l’attitude des nubs changea totalement, quand l'on me croisait on me lançait des invectives et ils n'hésitait pas à me faire des croches pattes quand je passait sur leur chemin. Mais je n'avait pas un corps taillé pour l'affrontement, alors je baissait le front, piteux, et ravalait ma rancœur.
Après avoir frôlé la mort trois fois de suite en une bataille, le commandant, exaspéré, m'a assigné aux cuisines en tant qu'assistant, je devait porter les chaudrons, servir le repas, et distribuer les vivres, je préférait ce morne quotidien au tourment de la guerre, alors je m'y suis rapidement habitué, bien que secrètement, je rêvait de rentrer chez moi, je voulait savoir si mon frère était encore vivant, n'ayant plus de nouvelles de lui depuis, mais je savait que si je sortait du camp, je me ferait flécher rapidement par un quelconque brigand, je suis bien trop faible et couard.
Ici, tout et tout le monde me dégoutait, j’avais été éduqué dans le goût de la finesse des choses, de la morale, des idéaux, et cette brutalité omniprésente me tuait à petit feu.
Les nubs rouges, mes compagnons d'infortunes, était des muscles sans crâne, ne sachant correctement enchaîner les mots sans s'embrouiller, et prenant chaque chose qu'ils ne comprenaient pas comme des menaces, ils étaient invivables, et puis avec quelle folie ils couraient vers la bataille tout les jours ! Avec la certitude de mourir bêtement pourtant, mais ils fonçaient tout de même.
Ils me débectaient tous, mais il y en avait un qui plus que tout les autres me faisait vomir, ce nub(si on peut appeler cela un nub) rien que le fait de penser à lui me donne des remous de dégoût dans l'estomac.
Il suivait de loin la troupe qui courrait au front, en traînant derrière ses haillons une hache de fer, il achevait un par un les agonisant que la troupe avait laissés là, certains était même bien en vie, et s'était caché sous les cadavres pour échapper au combat, mais ils mourraient tout de même, sous les coups méthodiques de la hache.
Dans mon imagination, il n'y à pas d'être plus horrible que ce nub, je me demandait comment un être pouvait avoir une âme à ce point noire pour achever des hommes qui pleurait toutes les larmes de leur corps, qui criait à leur mère, et cela sans aucun regret ni émoi quelconque. De plus, il était l'incarnation même de la lâcheté, il ne s'en prenait qu'a ceux qui était à terre, et si l'un d'eux se levait, il reculait et attendait qu'un soldat lui colle un carreau d'arbalète dans le bide pour le finir.
Enfin, un jour, on m'a envoyé dans sa cabane pour apporter des vivres, il n'était pas venu manger ce midi, et le commandant voulait que son acheveur reste bien nourri.
J'y suis rentré discrètement, et après avoir constaté qu'il n'était pas présent, j'ai fouillé un peu la pièce, ce qui m'a surpris tout d'abord c'est les Chemises étendues au dessus du lit, la moitiés était rouges, l'autre bleues, mais ce qui m'a interpellé d'autant plus encore, c'est les grosses piles de livres sur le bureau, dont un encore ouvert marqués de dessins d'astrologie. Mis au chaud sous son oreiller il y'avait un livre de poèmes, et prenant une page au hasard, je voyait que quelques vers étaient soulignés, ici "Il se sent, en dépit des célestes défenses- La Nuit vient, noir pirate aux cieux d'or"
Je ne pouvait, dans mon esprit, associer raisonnablement ces volumes à l'homme qu'était l'acheveur, l'être qui auparavant me dégoûtait était devenu pour moi une vaste énigme.
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31 Juil 2017 à 23h55 | #9
Le jour se lève, et j'ai déjà peur. A peine sorti de mon sommeil, je regarde craintivement autour de moi, essayant de voir la menace... Et la voilà qui vient, la menace, elle ressemble à un être de petite taille à la mine mesquine et aux bras costauds, dont la barbe désorganisés fait penser à un balais usagé, la menace s'appelle Jold, un fantassin rouge emprunt de vilénie.
"Alors Kirion ? On se lève tard ? On fait sa mijaurée ?"
"Mais Jold, le soleil s'est à pei..."
"Monsieur Jold ! Pas Jold" crie t-il en me jetant une semelle près du visage.
"Mais Monsieur Jold, le soleil s'est à peine levé.."
Depuis plusieurs semaines, cet homme à fait de ma vie un enfer, comme les autres soldats se moquent de lui et le maltraitent, il rabat sa rancœur sur moi, toute la journée, dès qu'il à quelque temps libre, il vient m'harceler, il m'insulte, il me donne des baffes, me jette des objets, et il m'oblige à l'appeller Monsieur, de plus, il me force à faire ses tâches ingrates à coté de mon travail de cuisinier, ce qui fait que je n'ai plus un temps pour moi, dès que j'ai fini le service je dois aller laver ses habits, aiguiser ses armes, lui chercher de la bière...
Ce qui est horrible, c'est que je ne peut aller chercher de secours extérieur, les autres soldats et les supérieurs trouvent que le jeune bourgeois qui est au service du lépreux ça à quelque chose de marrant.
Et ils rigolent quand ils voient Jold me faire quelques coup de pied au milieu du camp.
Je passe tout la journée à avoir peur de le voir venir, et je hait cet homme, plus que je n'ai jamais haï qui que ce soit, je crois, et ça me fait peur de penser ça, mais je crois que je souhaite vraiment sa mort, du plus profond de mon être, des fois j'ai des envies furieuses de l'étrangler contre le mur, seulement il est bien plus costaud que moi.
Mais aujourd'hui, j'ai pris ma décision, je vais aller voir l'acheveur, cet être est peut-être diablement dégoutant, mais il lit des livres, donc il à sans doute quelques sensibilités, et de toute façon je n'ai pas d'autre choix, ça ne peut pas continuer comme ça.
Quand je suis allé le voir, il mangeait un morceau de pain, assis seul devant le champ de bataille.
"Monsieur..."
"Laisse moi deviner, tu viens me demander de l'aide pour que Jold arrête de te maltraiter c'est ça ?"
"Oui, mais comment vous..."
"Ben t'a déjà demandé de l'aide à tout les supérieurs et ils se sont tous moqués de toi, et t'est pas tellement discret quand tu regarde tout le temps autour de toi en craignant de le voir arriver. Enfin, en somme, tu veut que je le tue c'est ça ?"
"Eh bien, je n'irai pas jusque là mais..."
"Ben je ne ferait rien, c'est à toi de te débrouiller"
"Mais.."
"Par exemple, rien qu'en restant à mes cotés, tu peut être sûr que personne ne te dérangera"
Et c'est ainsi que j'ai changé mon plus grand dégoût en un compagnon d'infortune.
"Alors Kirion ? On se lève tard ? On fait sa mijaurée ?"
"Mais Jold, le soleil s'est à pei..."
"Monsieur Jold ! Pas Jold" crie t-il en me jetant une semelle près du visage.
"Mais Monsieur Jold, le soleil s'est à peine levé.."
Depuis plusieurs semaines, cet homme à fait de ma vie un enfer, comme les autres soldats se moquent de lui et le maltraitent, il rabat sa rancœur sur moi, toute la journée, dès qu'il à quelque temps libre, il vient m'harceler, il m'insulte, il me donne des baffes, me jette des objets, et il m'oblige à l'appeller Monsieur, de plus, il me force à faire ses tâches ingrates à coté de mon travail de cuisinier, ce qui fait que je n'ai plus un temps pour moi, dès que j'ai fini le service je dois aller laver ses habits, aiguiser ses armes, lui chercher de la bière...
Ce qui est horrible, c'est que je ne peut aller chercher de secours extérieur, les autres soldats et les supérieurs trouvent que le jeune bourgeois qui est au service du lépreux ça à quelque chose de marrant.
Et ils rigolent quand ils voient Jold me faire quelques coup de pied au milieu du camp.
Je passe tout la journée à avoir peur de le voir venir, et je hait cet homme, plus que je n'ai jamais haï qui que ce soit, je crois, et ça me fait peur de penser ça, mais je crois que je souhaite vraiment sa mort, du plus profond de mon être, des fois j'ai des envies furieuses de l'étrangler contre le mur, seulement il est bien plus costaud que moi.
Mais aujourd'hui, j'ai pris ma décision, je vais aller voir l'acheveur, cet être est peut-être diablement dégoutant, mais il lit des livres, donc il à sans doute quelques sensibilités, et de toute façon je n'ai pas d'autre choix, ça ne peut pas continuer comme ça.
Quand je suis allé le voir, il mangeait un morceau de pain, assis seul devant le champ de bataille.
"Monsieur..."
"Laisse moi deviner, tu viens me demander de l'aide pour que Jold arrête de te maltraiter c'est ça ?"
"Oui, mais comment vous..."
"Ben t'a déjà demandé de l'aide à tout les supérieurs et ils se sont tous moqués de toi, et t'est pas tellement discret quand tu regarde tout le temps autour de toi en craignant de le voir arriver. Enfin, en somme, tu veut que je le tue c'est ça ?"
"Eh bien, je n'irai pas jusque là mais..."
"Ben je ne ferait rien, c'est à toi de te débrouiller"
"Mais.."
"Par exemple, rien qu'en restant à mes cotés, tu peut être sûr que personne ne te dérangera"
Et c'est ainsi que j'ai changé mon plus grand dégoût en un compagnon d'infortune.
5 nubs approuvent ce message
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